- Le marais des oubliés - (Concours forum officiel)

Maintenant que les votes sont terminés pour le groupe 1 (ça a été rapide ! ), je peux vous poster ici le texte que j'avais envoyé pour ma participation. Il s'agit du texte d'origine, avec les "Galaan", "Almenor", etc... que j'avais du retirer pour ne pas trahir le nom de l'auteur...



Galaan flatta l’encolure de son dragon et lui demanda de l’attendre un peu plus loin. Il était inutile de l’exposer au danger. Devant eux, les marais semblaient comme gangrénés…
Sur une lieue à la ronde, les plantes étaient noircies et des buissons épineux tendaient vers le chemin des branches noires aux configurations chaotiques. Aucun doute, il était bien arrivé au lieu le plus maléfique du marécage des oubliés !

Aux dires des trois prêtres de Tarabat qui l’avaient aidé à retrouver la trace de la fille du forgeron, c’est au bout de ce chemin boueux, au cœur de ce marais maudit, qu’il devait trouver l’antre de la Liche. Une Liche ! ! ! Un sorcier damné qui, par un puissant sortilège, l’avait plongé dans une torpeur magique. Paralysie dont il n’avait pu s’extirper qu’au prix de gros efforts, juste à temps pour ne pas être mis à mal par quelques orcs au service du mort-vivant. Trop faible pour poursuivre les autre sbires du maléfique sorcier, il avait assisté impuissant à la mise à sac de son bivouac, et entendu les hurlements de terreur de la jeune fille, prisonnière des bras d’un affreux zombie qui l’emmenait vers l’antre de son maître.

Le chevalier soupira. Lui qui avait cru accepter une mission de routine - emmener une jeune fille à la vallée de Thun, où elle devait se mette au service de sa grand-mère – une halte malheureuse près du marais des oubliés avait donné à son aventure une tournure très inattendue ! A présent, il lui fallait affronter un mal ancien et redoutable. Et si possible, sauver au passage la fille du forgeron. Espérant ne pas arriver trop tard, il prit une inspiration, dégaina son épée et se mit en route.

Il arpenta le chemin qui serpentait entre des marres poisseuses et malodorantes. Il s’était attendu à rencontrer quelques créatures ou gardiens des lieux, au service du démon. Mais seul résonnait le bruit de succion de ses bottes dans la boue. Oiseaux, insectes et toute forme de vie autre que végétale avait visiblement fuit les lieux. Même la vermine habituelle des marécages avait disparu. Il parvint donc sans encombres jusqu’à une colline, cachée au cœur des marais, et la contourna. Derrière elle, les buissons cédèrent la place à quelques bosquets d’arbres morts et desséchés. Et plus loin, le palais…

Galaan marqua un temps d’arrêt et écarquilla les yeux en observant le sinistre édifice qui se dressait là. Des tours et des murs qui semblaient se fondre dans le décor, à moins qu’ils soient tout bonnement sortis un jour du sol, sous l’effet d’un puissant sortilège…



D’innombrables ossements ornaient les murs, et une étrange aura verdâtre émanait de l’intérieur du palais maléfique. Une seule entrée était visible, sous une arche, accessible par un escalier en piteux état. Et au bas de cet escalier, un Orc à la carrure impressionnante. Armé de pied en cap et les mains reposant sur le manche d’une énorme masse d’armes aux piquants plus gros que des poignards. Le chevalier almérian hocha la tête. Pas de subtilité à avoir ici ! Autant en finir au plus vite…

Il s’avança donc jusqu’aux marches et se présenta devant l’Orc qui le contempla d’un regard aussi dédaigneux qu’étonné. Galaan pointa sur lui son épée avant de parler :
- Immonde créature, au faciès porcin,
si tu tiens à survivre, ôte toi du chemin !
- Grumph ! répondit l’Orc en soulevant sa masse d’armes. Tu rigoles ?
- Discuter davantage, je n’ai point le temps.
C’est ma lame et ta masse, qui s’expliquent à présent !

Et au cri d’Almenor, Galaan se précipita sur l’Orc. Il évita le premier coup de masse en se baissant et se jeta en avant dans un audacieux roulé-boulé, infligeant au passage une profonde estafilade au flanc de l’Orc. Surpris, ce dernier poussa un cri de douleur et se redressa en grimaçant et en se tenant la panse. Il se tourna vers son adversaire mais, ralenti par la douleur, il n’eut pas le temps d’éviter un revers d’épée du chevalier qui venait de se relever. La lame lui trancha la gorge et l’Orc s’écroula sur le côté. Il expira rapidement dans un gargouillis sanglant.

Galaan s’assura d’un regard en arrière que son adversaire était bien mort, puis il commença à gravir les marches. Parvenu là, il pouvait percevoir, avec une acuité à laquelle il n’était jamais parvenu jusque là, les vibrations malfaisantes qui rayonnaient depuis l’intérieur du palais. Son cœur partit à battre à un rythme supérieur et il dut s’arrêter un instant pour reprendre son souffle. Son intuition le prévenait que le monstre qu’il était venu combattre était tout proche. En fait, il venait à sa rencontre. Galaan ferma alors les yeux un instant, et retrouva son calme en adressant une prière fervente aux dieux de la lumière. Plus que jamais, il se sentit alors investi de la puissance des Paladins. Les dieux avaient répondu à sa prière, et en lui accordant ces dons spéciaux, ils l’aidaient dans sa quête.
Il rouvrit les yeux, prit une profonde inspiration et leva son épée en direction de l’arche.
- Je ressens ta présence, maudit sorcier damné !
Et vois quelle influence, tu as sur ces marais.
Oh ! Tu croyais, je pense, qu’ils te protègeraient ?
Je suis là à présent. Je viens pour t’affronter !

Un ricanement et une voix rauque lui répondirent.
- Je sais… Et bien mal t’en aura pris, pauvre fou de chevalier !

Sans plus d’hésitation, Galaan gravit les dernières marches, passa l’arche et pénétra dans le lumineux brouillard verdâtre qui baignait l’intérieur du palais. Il n’eut pas beaucoup à attendre. Le démon se tenait juste là, au centre d’un grand hall. Un être à l’allure squelettique, vêtu d’une luxueuse toge, et richement paré de divers joyaux plus rutilants les uns que les autres. Un repoussant rictus dévoilait des dents jaunies aux racines pour moitié apparentes. Et deux émeraudes étaient fichées dans les orbites vides de ses yeux. Non loin derrière lui, la fille du forgeron gisait, attachée sur un autel entouré de torches, au centre d’un pentagramme gravé dans le sol. Elle esquissa un geste en voyant Galaan entre et commença à gémir. Au moins était-elle encore vivante ! Rassuré, le chevalier constatait qu’il n’arrivait pas trop tard.

Sûre de son fait, la Liche ricana à nouveau et leva une main en direction du Paladin. Des flammèches vertes crépitèrent en descendant autour de son bras et se regroupèrent autour de ses doigts gris. Ils se gonflèrent en une boule de feu brillante que le démon projeta sur Galaan.
Mais celui-ci prononça l’oraison secrète des Paladins, brandit son épée au-dessus de lui, et fendit la boule de feu au moment même où elle arrivait sur lui. Il y eut une déflagration et le feu magique se sépara en deux parties, qui allèrent s’estomper de droite et de gauche.

La Liche ramena son bras à elle et son rictus s’effaça. Elle recula d’un pas. Avec la faible couche de chair grise et desséchée qui recouvrait son crâne, il n’était pas facile de déchiffrer son expression. Elle semblait toutefois avoir perdu de sa belle assurance.
- Comment ? hurla-t-elle sur un ton rageur. Comment as-tu pu ?
Le Paladin lui adressa un sourire moqueur.
- Mort-vivant de malheur, c’est ce que tu croyais ?
Que j’étais inconscient, un fou de chevalier ?
Les dieux sont avec moi, pour ce juste combat.
La lumière qu’ils m’offrent, c’est ce qui te vaincra.
Aussi puissant sois-tu, je ne crains pas ton feu.
Oppose ta magie, à la mienne si tu peux !

Galaan brandit à nouveau sa lame et prononça une autre oraison. De son épée commençait à émaner une lueur blanche et pure. Il la baissa devant lui d’un geste vif, en direction de la Liche. Un rayon de lumière vint la frapper en plein cœur. Le démon hurla et fut projeté au sol à plusieurs mètres de là. Il se releva et dégaina tant bien que mal un cimeterre doré. Il se mit en garde mais déjà le Paladin était sur lui. Et le combat s’engagea. Rapide, sans concession…

La Liche expira un dernier râle, puis son corps commença à se décomposer. Dans le même temps, les brumes vertes qui baignaient le palais perdirent brusquement de leur éclat. Puis, les murs du palais se mirent à trembler. Galaan écarquilla les yeux lorsque des pans du plafond s’écroulèrent juste à côté de lui. Il fit volte face et courut vers l’autel. A l’aide de son épée il trancha les liens de la jeune fille, rengaine son arme et la prit dans ses bras. Elle hurla un instant en voyant le plafond se disloquer et descendre vers eux, puis elle perdit connaissance. Galaan se précipita vers la sortie et parvint de justesse à l’escalier. Descendant les marches quatre à quatre, il s’éloigna juste à temps pour éviter d’être pris dans l’amas de pierres qui roula derrière lui sur quelques mètres avant de se stabiliser. Il ne restait plus rien du palais du démon !

Galaan put reprendre son souffle. Il déposa la fille du forgeron dans l’herbe, puis il leva les yeux au ciel pour adresser une prière de remerciement aux dieux de la lumière. Renouvelant ses vœux de lutter contre les diverses forces maléfiques que vomissaient les vallées des monts Karkh-Bari, et ce faisant, de participer à la reconquête de l’Almérie.
Ces marais maléfiques, en tout cas, ne pourrait plus servir de ravitaillement, ni de tête de pont en pays d’Aris, pour les hordes des Orcs qui menaçaient de plus en plus les royaumes du sud.

Avant de quitter les lieux, le Paladin explora un peu les ruines. Il y trouva quelques joyaux qu’il aurait l’occasion de revendre à bon prix à Tarabat. De quoi remplir les caisses de la Commanderie, et payer quelques tournées à la taverne pour fêter cette victoire ! Il avait hâte d’y retrouver ses frères d‘armes, chevaliers, Nains ou elfes. Tous ces bons et fidèles compagnons…

Puis il rejoignit la jeune fille qui avait repris connaissance et la rassura. Tout allait bien se passer maintenant. Il allait l’emmener à Thun, chez sa grand-mère, et sans plus faire aucune halte, maintenant…
Ils se mirent en route et redescendirent par le même chemin boueux. A la sortie des marais, il aperçut son dragon et lui fit signe de s’approcher. La noble créature se redressa et prit son envol. Elle effraya une nuée de moineaux qui allèrent se cacher dans les branches des arbres un peu plus loin. Galaan réalisa alors seulement que, comme partout ailleurs dans les landes du Nord du pays d’Aris, on pouvait à nouveau entendre le chant des oiseaux. Il sourit. Déjà, tout autour, la vie reprenait ses droits.

Toujours aussi top ton histoire, a quand une suite ?

Héhé maintenant on veut le roman de 300 pages (minimum).

Oui minimum avec tout plein de détails

Et un exemplaire dédicacé à chacun d'entre nous.

Oh oui tu as raison, j'avais pas pensée à la dédicace

Trois contre un pour le moment Galaan. Hop hop hop !!! 300 pages de plus et une dédicace à chacun.

Galaan a écrit:

Un roman de 300 pages ?

Allez déjà faire un tour là : http://pagesperso-orange.fr/david.coubronne/Valdor/

Ce sera un bon début...

J'ai mis ça dans mes favoris, je le lirai quand j'aurai le temps.

Tu vas voir, l'histoire de Jhen est passionnante, on se prend vite à la lecture !

D'ailleurs il faudra que j'y relise !
Vous l'avez lu vous aussi ?